Architecture et low-tech : Construire avec intelligence et sobriété
Présentation des principes des low-techs et leur application en architecture, avec des exemples inspirants
3/31/20253 min read


POURQUOI PENSER À L'INTÉGRATION DU LOW-TECH DANS SON QUOTIDIEN ?
La finitude des ressources et les limites du high-tech
Bihouix démontre que la transition écologique, si elle repose uniquement sur des solutions high-tech (énergies renouvelables sophistiquées, voitures électriques, smart cities), ne résoudra pas la crise écologique. Ces technologies restent dépendantes de ressources rares et difficiles à recycler.L’alternative low-tech : sobriété et résilience
Il prône une réorientation vers des technologies plus simples, réparables, durables et accessibles localement. Cela implique de repenser nos modes de production et de consommation pour favoriser des solutions économes en ressources et adaptées aux territoires.Réinventer l’industrie et l’économie
L’industrialisation low-tech implique une relocalisation des savoir-faire et une revalorisation de l’artisanat. L’objectif est de sortir du tout-numérique et de privilégier des techniques éprouvées, tout en les adaptant aux besoins actuels.Vers un changement culturel et sociétal
La low-tech n’est pas seulement une question technique, mais un changement de paradigme. Il s’agit de repenser notre rapport au progrès, en privilégiant ce qui est réellement utile, durable et accessible à tous.
APPLICATION AUX ENJEUX DE L'ARCHITECTURE EN BRETAGNE
Je suis convaincue que l’architecture bretonne a un potentiel immense pour s’inscrire dans cette démarche low-tech. Voici quelques liens concrets entre les idées de Philippe Bihouix et une architecture adaptée à la Bretagne :
Matériaux locaux et biosourcés
Plutôt que d’importer des matériaux gourmands en énergie grise (béton, acier, verre), la Bretagne peut miser sur la pierre locale, le bois breton, la terre crue et la paille, qui offrent une faible empreinte carbone et une grande durabilité.Bâtiments bioclimatiques et passifs
Plutôt que de dépendre d’une domotique high-tech pour la gestion de l’énergie, l’architecture peut intégrer des stratégies bioclimatiques simples, comme l’orientation optimale des ouvertures, l’inertie thermique des murs en pierre, ou encore des toitures végétalisées pour améliorer l’isolation.Autonomie énergétique et gestion des ressources
Favoriser le chauffage au bois, les poêles de masse, les serres bioclimatiques plutôt que des pompes à chaleur complexes.
Intégrer des toitures en pente adaptées aux précipitations bretonnes, et favoriser la récupération des eaux de pluie pour l’usage domestique.
Concevoir des habitats favorisant la ventilation naturelle plutôt que la climatisation ou des systèmes trop techniques.
Valorisation des savoir-faire locaux
L’approche low-tech redonne une place centrale aux artisans et aux bâtisseurs traditionnels, capables de mettre en œuvre des solutions éprouvées et adaptées au territoire. En Bretagne, cela signifie travailler avec des charpentiers, tailleurs de pierre, enduiseurs à la chaux, etc., plutôt que de s’en remettre à des solutions industrielles standardisées.Réemploi et économie circulaire
La Bretagne, avec son patrimoine bâti ancien, offre des opportunités importantes pour le réemploi de matériaux (bois de récupération, ardoises, pierres) et l’auto-réhabilitation, plutôt que la démolition systématique.
L’architecture en Bretagne peut incarner cette transition vers un modèle low-tech, en s’appuyant sur les ressources locales, le bon sens bioclimatique et les savoir-faire artisanaux. Loin d’être un retour en arrière, cette approche permet de concevoir des bâtiments résilients, confortables et adaptés aux enjeux climatiques et économiques actuels. Comme le souligne Philippe Bihouix, la low-tech n’est pas une contrainte, mais une opportunité pour imaginer des formes d’habitat plus autonomes, plus durables et en harmonie avec leur environnement.
En espérant que cette réflexion vous aura inspiré, je vous dis à bientôt pour imaginer des projets soutenables !
Pour vous parler un petit peu des low-tech et faire le lien avec l'architecture dans cet article, je vais m'appuyer sur le livre L’Âge des Low-Tech - Vers une civilisation techniquement soutenable de Philippe Bihouix. Dans ce livre, l'auteur critique le modèle actuel basé sur la haute technologie et la croissance infinie, en proposant une alternative : un monde reposant sur les low-techs, c’est-à-dire des technologies plus sobres, durables et accessibles.

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